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YOGA DU FROID - Interview d'Alain, pratiquant du froid et transmetteur de passion





Alain, j'ai entendu parler du groupe que tu emmènes se baigner dans le froid et j'ai des retours ici et là de personnes qui sont vraiment heureuses et enthousiastes d'y retourner alors qu'il ne fait que 10 degrés, parfois 5 degrés dehors.. Comment peut on expliquer ça ?



Oui c'est une pratique vraiment addictive car quand on ressort de l'eau froide on est hyper dynamisé pour le reste de la journée. Ce pourquoi je me baigne le matin, pour profiter de cette belle énergie toute la journée. Je commence d'être excité un jour à l'avance à l'idée d'y retourner, même si sur le moment, je n'ai pas envie d'y aller... J'ai toujours du mal à entrer dans l'eau et à en sortir. En fait, je n'aime pas le froid ! Mais il y a une partie de moi qui sait le bien que cela me procure. Et le bien est immense. L'heure qui suit je suis euphorique...



Comment en es tu venu à adopter cette pratique, aller se baigner dans l'eau glaciale, cultiver le froid ?



C'est un ami à moi, qui s'intéresse à beaucoup de choses. Il a eu des problèmes de santé et s'en ai sorti grâce à l'alimentation vivante et au yoga. Il a découvert le « yoga du froid », pratiqué régulièrement par les tibétains pour fortifier à la fois leur corps et leur esprit.


Intéressant, comment s'appelle cette pratique au Tibet ?


Au Tibet il l'appelle le Toumo. C'est l'art d'envoyer son feu intérieur dans les différentes parties de son corps pour réguler sa température.. Les moines le pratiquent régulièrement pour s'entrainer au froid.


Est ce que tu pratiques le Toumo quand t'immerges dans l'eau ?


Non, je ne suis pas un pratiquant de Toumo, je suis un pratiquant du froid. J'ai suivi des stages qui puisaient une partie de leur source en Orient mais une partie seulement. Maurice Daubard, qui m'a énormément marqué, maitrisait lui le Toumo, mais il est venu à le découvrir et le maitriser en soi avant même de « l'apprendre » en Orient. C'est une figure d'exception.


Quels seraient pour toi les clés pour aller dans le froid ?


Je dirais :

  • L'acceptation ou l'accueil. Décrisper, se détendre, accueillir les parties où ça souffre en faisant l'effort de s'ouvrir à ces endroits là. Face au froid on a tendance à se recroqueviller pour fermer la porte au froid, au contraire rester ouvert

  • Apprécier la beauté de la nature (car on se baigne dans les rivières, les lacs, des endroits naturels qui permettent une vraie connexion avec les éléments, avec son environnement)

  • Lâcher le mental par le rire, des blagues, du yoga classique


Tu disais que tu as été vraiment marqué par Maurice Daubard, tu as appris en faisant un premier stage auprès de lui. Peux tu nous parler de ces stages ?


Le stage se déroulait dans le Val d'Aoste en hiver, à 1800 mètres d'altitude, donc dans un endroit où le température extérieure est déjà très froide. La pratique du froid était concentré le matin et l'après midi était plus un moment de temps libre et de pratique du yoga.


  • A 7h30 du matin (avant de manger), nous pratiquions l'assise sur le zafu, dehors : 30 à 40 minutes en maillot de bain et en position du lotus, en connexion avec le vent, le froid et le paysage sublime des montagnes. Puis petit déjeuner et phase au chaud. Il était très important entre chaque exposition au froid, d'avoir ce moment où le corps revient « à la normale »

  • 10h Marche en raquette dans le montagne, toujours en maillot de bain, puis à nouveau phase au chaud avec thé.

  • Et à 12h, c'était le bain froid. Immersion dans la piscine de l'hôtel avec une eau à 1 degré. Le premier jour je suis resté 3 minutes, et le 6ème jour, je suis resté 13 minutes.



Cela devait être vraiment dur de cumuler le froid extérieur, plus le froid glacial de l'eau ?


Oui. Tout le monde ne sait pas immerger complètement, chacun faisait comme il pouvait, mais tous nous avons progressé. Nous étions extrêmement solidaires les uns les autres, cette expérience nous a soudé. Maurice nous parlait avant chaque passage au froid, cela était ritualisé, l'immersion progressive. Il y avait une atmosphère de communion qui nous aidait beaucoup.


Le pire, curieusement, était en rentrant au chaud. Quand tu rentres dans l'hôtel tu as l'impression que ton sang est gelée. Le corps se met à trembler de manière incontrôlable, le frisson thermique. C'est un phénomène naturel auquel on ne peut rien car l'extérieur du corps se réchauffe alors que le sang est froid. Il faut que les deux se remélangent pour retrouver la température uniforme de 37 degrés. Pour moi la partie la moins agréable


Tu t'es entrainé avant d'aller là bas ?


Oui, cela était conseillé. J'ai fait deux types d'exercices : 10 minutes par jour en maillot de bain dans mon jardin (l'hiver), et puis en prenant ma douche. Je commençais par une douche à température moyenne et puis d'un coup, à la fin, 1 minute de douche froide.


D'ailleurs le fait de prendre une douche froide réchauffe plus le corps que de prendre une douche chaude (mais ça dépend du tempérament des gens, de l'environnement, nuance toutefois Alain). Le fait de prendre une douche froide oblige l'intérieur du corps à se réchauffer, alors qu'en prenant une douche chaude c'est l'inverse...Résultat, en prenant une douche chaude on a froid en sortant !


C'est pour cela aussi que vous ne mangiez pas avant d'aller dans l'eau ?


Cela est lié. Il faut être à jeun pour aller dans l'eau très froide sinon l'énergie est déjà mobilisée pour la digestion... Le feu intérieur mobilisé pour la digestion ne peut pas l'être en même temps pour se réchauffer. Y aller le matin permet aussi de profiter ensuite des bienfaits toute la journée..


Parle moi de Maurice Daubard, qui était-il, et comment a t'il rencontré le froid jusqu'à devenir un maitre ?


Maurice Daubard était un maitre nageur, devenu aventurier du froid et du chaud, et aussi yogi. Alors qu'il était tout jeune maitre nageur il est gravement tombé malade. La tuberculose. On ne lui donnait pas ou très peu de chance de survie. Dans le sanatorium il a rencontré l'Abbé Simon, en visite. Cet abbé était également très spécial, il faisait des plongeons de 30 mètres de haut au bénéfice d'associations humanitaires et connaissait un moine tibétain qui lui avait parlé des bénéfices du froid pour la santé. L'Abbé Simon a conseillé à Maurice de s'exposer au froid, ce qu'il fit en allant se plonger dans l'Allier et cela l'a guéri.

Par la suite Maurice Daubard a rejoint l'abbé Simon dans ses plongeons spectaculaires, l'abbé est devenu son père spirituel. C'est le début de l'histoire.. Parallèlement il a commencé le yoga qui ne l'a plus jamais quitté.


Le saut de l´ange , durée : 3 secondes / vitesse d´entrée dans l´eau : 96 km/h


Maurice est devenu un aventurier de l'extrême, il a poussé le vélo à fond au Tibet, s'est immergé dans la glace au Pôle Nord, en Finlande, fait des expériences au bénéfice de la science, le marathon des sables dans le désert... Il s'est lancé dans le yoga Toumo, le yoga qui cultive le feu intérieur. Il est devenu un grand yogi.



Kapotasana, Maurice Daubard


Est ce que tu continues à pratiquer ce que tu as appris avec Maurice ?


Oui. En période froide je pratique l'assise dans le froid 15 minutes par jour, plus la baignade 1 fois par semaine. Parfois seul, parfois avec le groupe. Cela pourrait presque être une addiction, comme la couse, les endorphines ça se mérite...



Quel était le public venu au stage de Maurice Daubard ? Quel âge ?


Surtout des gens qui pratiquaient le yoga... J'étais un peu l'oiseau tombé du nid... De tous les âges, 22 à 72 ans


Et toi quel âge as tu ?


62 déjà...


ça ne se voit pas, tu fais la cinquantaine, le froid sans doute ! (sourire)

Quelques jours passent.... Beaucoup à dire sur Maurice... Je lis le livre qu'Alain m'a prêté, multiplement dédicacé. Je devine l'écriture de Maurice, la plus étrange, la plus enfantine, très grosse, peut être un signe de son énorme énergie




Aujourd'hui nous devons parler de Wimhof, mais j'aimerais savoir..... si tu devais résumer le yoga du froid en 3 mots ?


Hum.

  • Sensationnel (dans le sens les « sens ») parce que tous les sens sont exacerbés.

  • Connexion avec les éléments. Coeur à cœur même si c'est dur, avec la pluie, la neige, le froid, le soleil aussi...

  • Eveil



Pourquoi as tu fais un stage Wimhof, pour compléter, car Maurice se faisait vieux ?


Oui en fait le fils de Maurice, Patrick, a repris, c'est quelqu'un d'intéressant aussi, qui maitrise le Toumo, mais ce n'est pas Maurice l'aventurier. C'est le même ami guéri par le yoga qui m'a parlé de Jean François Tual, instructeur Wimhof.

Wimhof c'est différent, dans le sens où du côté Maurice Daubard, peu de personnes ont le tampon Daubard, peu de personnes peuvent dire « je suis instructeur », contrairement à Wimhof, où c'est une grosse machine


A l'américaine ?


Lui c'est un hollandais. A priori Wim n'est pas très marketing mais il a 4 enfants et ses enfants ont pris cet aspect là en main. Jean François Tual est un des instructeurs Wimhof. C'est une marque et ils sont obligés de suivre un cycle de formation. Je n'ai pas rencontré personnellement Wimhof, il à l'air d'être un personnage aussi charismatique. Son enseignement est moins spirituel que celui de Maurice Daubard, même si on le voit souvent en train de méditer, en position du lotus. Ce n'est pas tamponné yoga, mais il y a de la méditation.... D'ailleurs je ne sais pas si c'est associé yoga et méditation ?


Tout dépend ce qu'on entend par yoga. Yoga veut dire « union » donc toute méditation est yoga parce qu'on aligne son corps, son esprit, pour que cela fasse Un. Mais si par yoga, on désigne le yoga qui vient de l'Inde, alors non, la méditation n'est pas du yoga.... Veux tu dire que Wim c'est plutôt de la méditation « laïque » ?


Il n'y avait aucune connotation qui renvoie à l'Inde dans ses mots. Mais maintenant que j'y pense, Wimhof a également exploré le Toumo des tibétains.


Wim, sa méthode, il la base sur 3 axes :


  • la respiration (« Vraiment !» ajoute Alain pour marquer l'importance de ce point!). Son premier axe est la respiration, avant même le froid,. Il y a une « respiration Wimhof »


Une respiration dynamique comme dans la respiration du feu ? Ce n'est pas aussi rapide que ça. Une respiration profonde qui peut être assimilé à de l'hyperventilation, mais lui il ne l'appelle pas comme ça. C'est par le nez et il faut que ça remonte depuis le ventre très profondément jusqu'à la tête. L'expir est banal. Tout l'effort est porté sur l'inspiration.


Alain me livre les secrets de la respiration Wimhof...

Mais, je ne peux le répéter, tampon Wimhof ... De toute façon, pour s'initier à ce genre de pratique, le plus performant et le plus motivant dans la durée, reste vraiment de le vivre en stage...



Ok, et les autres axes de sa méthode ?


  • 1er aspect : la Respiration, pratiquée chaque jour

  • 2ème aspect : Entraînement au froid pour renforcer à la fois la physiologie (influence le système nerveux sympathique et autonome) et renforcer le mental


  • 3ème aspect : Travail sur Mental : diminuer le stress, améliorer la confiance en soi, améliorer la concentration


Est ce que vous faisiez des ateliers d'énergétique ou de « yoga » avec Wimhof ?


Non pas avec cet instructeur là, mais il y a certainement d'autres instructeurs qui le faisait, comme Léonardo Pelagotti. Celui avec lequel j'ai appris, Jean François, me convenait bien, car j'aimais bien son côté fou fou. Dans son stage on tentait des choses un peu borderline des fois. Deux approches différentes mais complémentaires. Il y a de nombreux stages Wimhof et de nombreux instructeurs. Le corpus Wimhof (la respiration et l’entraînement au froid) est toujours le même, mais sur la partie mentale, chaque instructeur apporte ses spécificités et sa coloration.


Que t'as apporté ce stage, par rapport au premier stage avec Maurice Daubard ?


Des choses supplémentaires par rapport à la respiration, très développée chez Wimhof


J'ai trouvé le stage Wimhof avec Jean François un peu plus ludique, un peu plus extrême, mais cela est dû à l'instructeur. Avec Maurice, j'aimais beaucoup le fait qu'il y ait un petit rituel. Maurice nous parlait avant chaque pratique. Il nous racontait son expérience, il y avait un aspect un petit peu sacré, une sorte de communion dans les pratiques. Mais j'aime aussi l'inverse, y aller en mode commando en s'amusant.


Dans tous les cas il y a une personne moteur dans le groupe, qui apporte son énergie, dont le groupe a besoin ?


Oui, c'est ça. Et dans les deux cas il se passe quelque chose avec le groupe, les liens qui se créent sont particulièrement forts.


Le fait de se dépasser ensemble ?


Oui, le fait de se confronter à quelque chose qui n'est pas habituel. On a gardé des liens avec les deux groupes, et pourtant on ne s'est vu qu'une fois. Wimhof c'était court, 4 jours. Une année après, sur une vingtaine de personnes qui avaient participé, on va se retrouver prochainement une douzaine.


Et dans le groupe de yoga du froid de Dijon, est ce que tu retrouves les mêmes personnes ? Comment s'est t'-il crée ?


Au début j'ai continué à pratiquer tout seul. En fait au stage de Maurice Daubard en Italie, il y avait un autre couple de Dijon dont la femme est professeur de yoga, et puis autre dijonnais qu'on ne connaissait pas.


Vraiment, vous allez en Italie, et là, vous tombez sur trois dijonnais que vous ne connaissez pas ?


Le couple, je le connaissais via l'intermédiaire d'une amie, mais nous ne nous étions pas consulté pour nous inscrire, le jeune homme, personne ne le connaissait. De retour à Dijon nous avons crée un groupe What's App mais le jeune homme ne donnait pas de nouvelles. Je faisais parti d'un groupe de théâtre et l'idée de découvrir la nage en eau froide leur a plu. Un dimanche d'hiver 2020 nous allons au lac Kir pour nous baigner avec notre petit groupe et je retombe sur le jeune homme qui lui aussi avait son petit groupe de froid ,et qui lui aussi, avait emmené des gens faisant parti d'un groupe de théâtre..


Donc, vous faites chacun votre groupe de froid de votre côté, chacun en entraînant des amateurs de théâtre, et là, vous vous rencontrer par hasard sur la plage ? Extraordinaire !


Oui nous sommes arrivés en même temps sur la plage. Tout content de nous retrouver, nous nous sommes dit que nous allions faire un seul et même groupe. Maintenant nous sommes une vingtaine. Il y a des gens que nous n'avons vu qu'une fois, d'autres deux trois fois, et nous sommes une bonne dizaine à être dans le « groupe coeur », régulier.


Ce dimanche nous nous sommes retrouvés tous aux cascades du hérisson, nous étions une quinzaine, et nous nous sommes baignés dans toutes les cascades. L'eau était à 7, donc encore fraîche quand même, mais le soleil était magnifique.


Le temps était exceptionnel ce dimanche. Ça devient plus agréable de se baigner en eaux froides quand la température extérieure commence à être bonne...


Oui je comprends tout à fait. Avec le soleil, même l'hiver, quand on a fait des bains avec l'eau à 1 degré, quand on sort, on à l'impression d'avoir chaud. Alors que quand on a fait des baignades avec le brouillard, le vent, ça n'a rien à voir.




Quel est le public qui vient te voir dans ce groupe, quel âge, quelle motivation ?


Des motivations diverses. Le groupe va de 20 ans à 72 ans.. Il y a des gens qui viennent dans l'esprit yoga, méditation (esprit Maurice Daubard), des gens qui viennent pour le côté défi, pour le fun, et puis il y deux personnes qui s’entraînent pour le championnat de nage en eau froide. Peut être les personnes qui viennent pour le yoga sont celles qui y trouvent le moins leur compte car je ne suis pas instructeur, mais je donne des pistes pour qu'elles puissent creuser plus ensuite.


Et toi tu te définirais comment ? Un passeur de passion. Je donne l'envie, je fais découvrir. Un pratiquant du froid épanoui avec ça. Ça me procure tellement de bien être, de joie, de force, que j'ai envie de transmettre..


Et l'on voit la progression entre la première fois où les gens viennent juste tremper les pieds ou juste s'exposer au froid, et dès la deuxième fois, ils vont tremper les genoux. Le groupe est bienveillant, accueillant, solidaire, et ne juge pas. Par exemple quelqu'un qui déjà se met en maillot de bain alors qu'il fait zéro dégré.. c'est déjà formidable et tout le groupe va l'encourager, le féliciter. Et tout le monde ressort avec la banane, content de son dépassement


Vous prenez un thé chaud ensuite, vous vous retrouvez chez quelqu'un ? Oui on prend un thé, dehors, chacun emmène son mug.


Tu me donneras une ou deux photos de toi et du groupe, et je mettrai le livre de Maurice ?


C'est dommage car nous avions été filmé par la télévision Rai chez Maurice, et puis le film n'est jamais paru alors qu'il résumait vraiment ce que nous avions vécu. Maurice raconte qu'il était dans le froid en Alaska, quand un loup est venu, et quand il raconte ça avec ses mots tout simple, c'est magique...

Dans le film Vivante il y a une petit interview de Maurice..


Dans cet autre film, à 49 minutes, Maurice parle du loup....


Quelques citations tirés du livre de Maurice Daubard


« La recherche d'une trop large sécurité par l'être humain le prive de son évolution intérieure, le rendant plus faible qu'il ne l'est en réalité »

« La glace contient le feu comme l'indique les écritures « tapas Toumo » (…) Il peut libérer de tant d'imperfections physiologiques et psychologiques ! Ce feu ainsi obtenu apporte en plus de la santé (puisqu'il crée chez l'homme la résistance contre les maladies), la force, l'enthousiasme, le dynamisme, le bonheur, le retardement du vieillissement et surtout, l'inspiration spirituelle »


« La glace est pure, scintillante, argentée dans la lumière de mille feux, c'est le plus pur cristal aux formes géométriques de l'art. Elle est le Noël au cœur des enfants et des hommes, elle est silence, chant, poésie. Elle est beauté enfantée par le froid. Nous sommes autant fils du froid que fils du soleil"



Pour contacter Alain : gimenezal@wanadoo.fr


Pour nous faire découvrir votre pratique (en lien avec la nature) : solidere@homemail.com


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